L’ empreinte de peluches

Du Gyotaku à l’empreinte de peluches

Qu’est-ce que la technique du Gyotaku ?


Tout d’abord, il me semble important de préciser d’où vient le Gyotaku.

Le Gyotaku est une technique d'empreinte japonaise traditionnelle qui trouve son origine parmi les pêcheurs japonais du XIXe siècle. 
Littéralement traduit par "impression de poisson", le Gyotaku est utilisé pour créer des impressions détaillées de poissons frais capturés, immortalisant ainsi la prise des pêcheurs.

La technique du Gyotaku consiste à appliquer de l'encre directement sur le poisson. 
Tout d'abord, le poisson est nettoyé et préparé en enlevant les écailles. 
Ensuite, l'encre est soigneusement appliquée sur le corps du poisson à l'aide d'un pinceau doux ou d'un tampon.
 Une fois que l'encre est appliquée uniformément, une feuille de papier japonais, appelé washi, est placée délicatement sur le poisson. Le papier est ensuite pressé et frotté doucement sur toute la surface du poisson pour transférer l'encre. Cette technique permet de capturer les moindres détails du poisson comme les écailles, les nageoires et même les imperfections.

Une fois l'impression réalisée, le papier est soigneusement retiré du poisson, révélant ainsi une empreinte précise et détaillée. Parfois, des détails supplémentaires peuvent être ajoutés à l'impression, tels que les yeux et les branchies, en les peignant à la main.

Le Gyotaku était initialement utilisé par les pêcheurs pour documenter leurs prises, mais il est rapidement devenu une forme d'art à part entière.

Les estampes de Gyotaku capturent non seulement l'apparence du poisson, mais aussi une certaine essence de sa vie et de son énergie en créant un lien étroit avec le présent.



La technique du Gyotaku pour immortaliser un objet


J’ai utilisé cette technique de l’empreinte pour commémorer un souvenir, un moment de connexion avec mes peluches conservées et collectionnées.
Le processus de création d'une impression de Gyotaku est souvent perçu comme une expérience immersive et méditative. 
Il permet de ralentir, de se concentrer sur les détails et de se connecter avec la nature d'une manière unique. 
C’est un rite de passage à l’âge adulte.
 L'acte de créer une impression de Gyotaku peut lui-même devenir un souvenir précieux, en évoquant les émotions et les souvenirs liés à la réalisation de cette œuvre d'art.

L’empreinte réalisée, la peluche n’est plus pas récupérable, elle est détruite, salie. 

Je m’en sépare. 
La peluche se transforme en une autre chose ; une empreinte, très éloignée des couleurs vives des peluches d’enfant. On perd la douceur, on perd le toucher, il reste une forme parfois même éloignée du sujet.

Il reste l’empreinte d’une époque terminée, celui de l’enfance.